TU VEUX MES VŒUX ?

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C’est la vraie question qu’on devrait poser, cette nuit, avant d’envoyer par bateaux entiers nos vœux tous azimuts.

Qui a envie de mes vœux ?  Et pour commencer, quels vœux ? La richesse, la réussite matérielle, le pouvoir… pour ne pas dire la poudre aux yeux ?

Bien sûr, il y a la santé. Un gros succès, ce vœu. Depuis des générations. Tellement couru qu’on pourrait le brader. Vous ne savez pas que dire ? Souhaitez la santé, ça fera toujours plaisir.

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Le reste, c’est très personnel (et parfois si intime qu’on serait surpris de savoir ce que chacun désire en profondeur, dans les espaces les plus fermés, secrets, silencieux de son âme, cette partie de soi qu’il est si difficile de partager.)  Un peu à l’image des fleurs que nous croyons voir et qui, peut-être, sans dire un mot, à leur tour nous regardent.

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Alors, pour 2013, je vous souhaite un vent nouveau, âpre, revigorant, à la fois doux et violent, chargé d’espoir, de larmes s’il en faut mais aussi de fous rires et de cris, de mots retenus et de ceux qui s’échappent bien qu’on eût préféré les tenir en respect, loin de nous, à la niche. Oui, ces mots-là également, il arrive qu’ils sortent !

Que ce vent nouveau soit brûlant ou glacé, mais jamais tiède, jamais terne, jamais hésitant.

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Qu’il bouscule les portes, ouvre les fenêtres, même les plus oubliées, soulève le sable et pousse la pluie.
Que ce vent tout neuf nous stupéfie et nettoie nos idées toutes faites, balaie nos rancœurs, éparpille les graines d’amour, les fasse germer et ouvre nos yeux sur l’autre !
Bon vent, bonne mer, bonne route à tous !
Seigneur, souffle ton vent, encore et encore !

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Photos © Jean-Michel Touche

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