JESUS : pleinement Dieu
S’il est pleinement homme, Jésus est également pleinement Dieu.
Voilà qui dérange, aujourd’hui, dirait-on, autant qu’à l’époque de Jésus !
Il guérit, Il pardonne, Il donne le sens de la Loi, Il reçoit l’Esprit au moment de son baptême par Jean dans le Jourdain, Il enseigne (et il pratique) l’amour du prochain, Il aime les tout petits, il va jusqu’au bout de sa mission, il accepte la mort pour nous sauver.
Dieu a voulu se faire tout petit pour nous parler directement au niveau de notre cœur, comme un nourrisson nous émeut lorsque nous le prenons dans nos bras. Parallèlement à notre intelligence qui est invitée à se mettre en marche pour le rechercher, il a voulu se révéler comme un Dieu de bonté infinie qui accepte de se faire tout petit et tout vulnérable.
Il aurait pu s’incarner en la personne de quelqu’un de parfait sur tous les plans, mais « cela aurait été de l’ordre de la monstruosité » (Sesboüé (note page 378). Dieu n’aurait pas respecté notre liberté. Au contraire il a cherché à se manifester dans le corps d’un homme capable de souffrir, et il a accepté de vivre jusqu’au bout sa condition d’homme, sans jamais recourir à un pouvoir divin qui l’aurait tiré des mauvais pas. Car s’il avait fait ça, il aurait triché vis-à-vis de l’homme.
C’est parce qu’Il a accepté de « se vider lui-même » de sa toute puissance (la kénose) que Jésus a payé le prix fort : il a accepté sa mort.
Aucun raisonnement ne parviendra à prouver la divinité de Jésus. Reconnaître cette divinité, c’est un acte libre que chacun de nous peut faire en fonction des indices qui lui sont proposés. Personne ne peut obliger quiconque à croire. Mais… personne ne peut empêcher quiconque de croire à cet amour infini.
Car il s’agit d’un acte de foi… mystère de la foi !!!
Or, pour les chrétiens, Jésus est le Christ, Dieu le Fils, seconde personne de la Trinité. C’est l’Emmanuel, Dieu avec nous (on en dira deux mots un peu plus loin).
C’est après sa résurrection que ses apôtres à qui il est apparu ont brusquement tout compris.
Il faut les imaginer – et les plaindre – ces pauvres gens qui ont tout quitté pour le suivre, qui lui ont donné leur confiance d’abord, puis leur amitié et sans doute leur affection. On les comprend désemparés, malheureux… mais n’anticipons pas sur ce que nous verrons un peu plus loin.
Toujours est-il que Jésus, après sa mort et sa résurrection, leur apparaît à plusieurs reprises. Et c’est seulement à ce moment-là qu’ils commencent à comprendre.
Les paroles qu’Il avait prononcées et qui leur semblaient obscures, ils commencent à en saisir le sens.
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